"Quand on fait de belles choses, quand on apporte quelque chose de nouveau, ça marche !"
Petit aperçu du personnage
Début 2008, il sort une collection de robinetterie avec l'espagnol Supergrif, des couverts chez Christofle, des éléments de cuisine Gorenje, et ses placards regorgent de projets. Avec un objectif : «Remplir une maison de mes objets. C'est une façon pour moi de m' organiser, de voir ce qu'il me reste à faire. Quand on fera des hôtels, on pourra les meubler avec nos productions...» Le jeune artiste ne perd jamais de vue l'intérêt financier de son travail.
Après presque dix ans sous les feux de la rampe à voltiger sans se brûler les ailes, il veut «entrer dans quelque chose d'intemporel». Né dans l'univers virtuel d'Internet, il cherche à s'ancrer dans la réalité. Durer et laisser sa trace. Ne pas être assimilé au seul coup d'éclat qui a lancé sa carrière en 1998.
Culotté
Cette année-là, inconnu, il défraie la chronique avec un site Internet qui présente d'étonnantes réalisations griffées, semble-t-il, par les plus grands fabricants : un sac à dos et un baby-foot Vuitton, des escarpins argentés Roger Vivier, un briquet nucléaire Bic, une villa Gucci en forme de G, une sacoche camouflage pour Macintosh... Satire de la société de consommation ou adhésion totale, le propos reste ambigu. Mais les objets ont beau être imaginaires, ils respectent parfaitement les codes et l'univers de chacun des groupes. Virtuels mais possibles.
Aucune des marques détournées ne lui fera de procès. Des internautes réclament le sac venu de nulle part au maroquinier français. Des entreprises chinoises vont même jusqu'à le fabriquer, les parutions dans la presse se multiplient... et Ora-ïto, qui signe le site et les réalisations, entre dans le monde très fermé des grandes marques.
Quelques unes de ses créations:
-coque pour Mac -machine à laver Levi's
-sac à dos Louis Vuitton -bouteille luxe Heineken



